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Monaco Women Forum 2019

Arts & Sciences

Après quelques années de développement le Forum revient avec une conférence sur le thème de "Femmes, Arts, et Sciences" a été organisée avant la remise du Prix Monte-Carlo Femme de l'Année. 

Ornella Barra, Co-Operating Officer de Walgreens Boots Alliance, a introduit le Monaco Women Forum (alors appelé Women for Women Forum), qui s'est déroulé le 4 Mai au siège de monégasque de l'Agence Internationale de l'Énergie Atomique. 

Trois femmes ont été invitées par la présidente et créatrice du prix, la journaliste Cinzia Sgambati Colman, à parler de leur profession devant un public nombreux et presque exclusivement féminin.

Noémi Tellier, spécialiste de l'archéologie méditerranéenne, a évoqué le rôle et les compétences de la profession d'expert en art, de plus en plus sollicitée par les compagnies d'assurance, les musées, les particuliers et les maisons de vente aux enchères. Outre l'étude de l'art, de l'archéologie, des matériaux et des techniques anciennes, la figure de l'expert doit faire appel à tous les sens, à l'entraînement de l'œil par la comparaison avec d'autres œuvres déjà authentifiées, aux analyses de laboratoire telles que la thermoluminescence et, lorsque tous les outils ne suffisent pas, à l'intuition, une compétence qui s'acquiert avec le temps et l'expérience. L'universitaire, qui travaille à Paris, a également évoqué les qualités humaines et morales qu'exige sa profession : impartialité, indépendance et passion, rappelant au final que les objets ne nous appartiennent jamais et que nous n'en sommes que les dépositaires momentanés.

La deuxième intervenante, la genevoise Geneviève Berthet, restauratrice de céramiques, a expliqué avec passion les étapes de sa formation et a démontré la restauration invisible, c'est-à-dire non archéologique, de certains objets, provoquant de nombreuses exclamations d'étonnement de la part de l'auditoire.

 

La troisième figure féminine à raconter son exemple a été l'Italienne Roberta Sinatra qui, à Copenhague, où elle travaille à l'université, a mené une recherche scientifique pour calculer l'algorithme de l'art. À travers la régularité de certaines données concernant 500 000 artistes, œuvres et galeries, elle a analysé la dynamique du succès dans le monde de l'art.

La géographie, les galeries où sont exposées les œuvres, les relations sociales influencent le succès, et pas seulement le talent. Et puis il y a le destin des œuvres ou des artistes qui conditionne leur intérêt ou leur fortune. Un vol, comme ce fut le cas pour la Joconde en 1911 par exemple, ou des relations privilégiées comme dans le cas de Jean Michel Basquiat, dont l'une des œuvres a été vendue aux enchères au prix record de 110 millions de dollars.

Le forum s'est terminé par une visite inattendue des laboratoires de l'I.A.E.A., et tous les participants se sont sentis un peu scientifiques aussi !

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